« C'est clairement le combat de ma vie et j'aimerais retrouver ma vie d'avant »

Andrin K. a 17 ans et est un adolescent plein d'entrain qui aime passer du temps avec ses amies et amis. Une nuit, il est victime d'une hémorragie cérébrale inattendue. D'une seconde à l'autre, le sol se dérobe sous ses pieds et Andrin doit s'adapter à une situation totalement nouvelle. Mais pour lui, abandonner n'est pas une option.

Andrin K. a 17 ans et est un adolescent plein d'entrain qui aime passer du temps avec ses amies et amis. Une nuit, il est victime d'une hémorragie cérébrale inattendue. D'une…

Andrin K.


« Avant mon hémorragie cérébrale, j'étais un adolescent typique de 17 ans avec beaucoup de bêtises dans la tête. Superficiel, insouciant, enthousiaste, plein d'humour et passant beaucoup de temps avec mes amis et amies. J'avais un environnement stable, une famille formidable et j'avais déjà pu découvrir beaucoup de choses dans le monde. Après l'école, j'ai commencé un apprentissage d'électricien en été 2019. J'étais en plein dans la vie. Puis, en janvier 2020, j'ai été victime d'une hémorragie cérébrale. D'un instant à l'autre, tout a changé. J'ai dû devenir un adulte du jour au lendemain.

Un grand défi pour moi a été d'accepter que je devais me résigner à ma nouvelle vie. J'ai dû apprendre à laisser la tristesse m'envahir, à regarder vers l'avant et à envisager l'avenir de manière positive malgré l'hémorragie cérébrale. Avec le temps, mes amis se sont un peu éloignés et sortent souvent sans moi. Malheureusement, je dois alors leur demander pour pouvoir les accompagner. Je sais que ce n'est pas toujours facile pour mes amis, mais j'aimerais qu'ils ne m'oublient pas. Cela me rend souvent un peu triste. Par contre, je peux faire beaucoup de choses avec mes grands frères, ce qui me rend heureux. Toute ma famille et surtout mon grand-papa me soutiennent énormément. Mes deux chiens, Dewi et Mira (15 et 8 ans), savent tout de moi et ont souvent dû m'écouter. En outre, une équipe de thérapeutes formidable m'accompagne depuis presque le premier jour. Mon médecin et ma neurologue sont également à mes côtés pour répondre à mes interrogations. Mais en même temps, j'ai peur de l'avenir, notamment à l'idée que mes parents ne puissent plus me soutenir et m'accompagner un jour.

C'est clairement le combat de ma vie et j'aimerais retrouver ma vie d'avant. Néanmoins, je sais que c'est mon chemin : certains peuvent le faire avec moi, mais personne ne peut le faire à ma place.

Le côté positif de mon histoire, c'est qu'au cours des trois dernières années, j'ai pu constater une grande disponibilité de la part de personnes auxquelles je ne m'attendais pas. J'ai fait la connaissance de personnes et d'institutions dont je n'avais jamais entendu parler et dont je ne savais même pas qu'il existait quelque chose de ce genre. En ce sens, j'ai énormément élargi mon horizon. En outre, j'ai découvert ma fibre emphatique. L'injustice envers les autres me préoccupe beaucoup et je m'engage pour les personnes défavorisées. Aujourd'hui, j'aimerais donc beaucoup faire une formation dans le domaine social et soutenir les personnes qui ont des difficultés similaires. Je souhaite une vie indépendante et heureuse, dans laquelle je pourrais réaliser mon rêve professionnel, et j'espère que j'en aurai l'occasion.

J'aimerais encourager les autres personnes concernées à ne pas abandonner et leur donner ma citation préférée sur leur chemin personnel :

Celui qui tombe et se relève a plus de force que celui qui n'est jamais tombé !  »