Une femme sans demi-mesures

Certaines personnes ont laissé leur empreinte chez FRAGILE Suisse: Elisabeth Fischbacher Schrobiltgen a placé l’organisation sur une base solide.

Certaines personnes ont laissé leur empreinte chez FRAGILE Suisse: Elisabeth Fischbacher Schrobiltgen a placé l’organisation sur une base solide.

Elisabeth Fischbacher Schrobiltgen

Elisabeth Fischbacher Schrobiltgen

A l’époque où FRAGILE Suisse a été fondée, en 1990, la problématique des lésions cérébrales était encore largement inconnue en Suisse. Avec beaucoup d’enthousiasme et grâce à des relations publiques efficaces, la jeune organisation parvient à sensibiliser le public à cette thématique. Quelques années passent: l’association est à la croisée des chemins. Il faut alors quelqu’un pour la renforcer et stabiliser: ce sera le rôle d’Elisabeth Fischbacher Schrobiltgen.

Assistante sociale de formation, elle entre chez FRAGILE Suisse en 2002 afin de créer des cours pour les personnes cérébrolésées, les proches et les professionnels. De 2004 à 2010, elle exerce la fonction de directrice. Pour Elisabeth Fischbacher, ces années représentent une «période passionnante où les défis n’ont pas manqué». De nombreuses associations régionales rejoignent l’association faîtière, et des relations enrichissantes se nouent. «Avec les nombreux bénévoles des associations régionales – que je connaissais presque tous personnellement – l’équipe du personnel et le comité, nous formions un groupe dynamique.» Tous nourrissaient le même rêve: placer durablement l’organisation sur une base solide.

Le travail ne manque pas: en 2003, Elisabeth Fischbacher met sur pied l’activité de conseil – la «Helpline» –  avec l’association régionale zurichoise. Elle engage aussi deux collaboratrices qui resteront longtemps fidèles à FRAGILE Suisse: pour la Suisse alémanique Paula Gisler, retraitée en 2017, et pour la Suisse romande, Christine Jayet-Ryser, encore aujourd’hui employée par l'association. C’est d’ailleurs à ce moment que l'association commence à s’implanter en Suisse romande. En 2005, Elisabeth Fischbacher crée aussi l’accompagnement à domicile, avec la collaboration de Sylvianne Imhof. «Je suis très heureuse que ces prestations existent encore aujourd’hui», constate Elisabeth Fischbacher.

En 2010, FRAGILE Suisse fête son 20e anniversaire. Elisabeth Fischbacher tire un bilan: «L’organisation était stable et saine, et j’avais atteint 62 ans. Le moment était venu de laisser quelqu’un d’autre guider la destinée de FRAGILE Suisse.» Marcel Odermatt lui succède alors. Encore aujourd’hui, Elisabeth Fischbacher préside le Council of International Fellowship (CIF) Switzerland, dont les organisations nationales mettent sur pied des programmes d’échange pour les professionnels du social du monde entier. Agée aujourd’hui de 73 ans, et vivant à Baden (AG), elle adore s’occuper de ses deux petites-filles et passe beaucoup de temps dans la maison de ses parents dans le Toggenburg. «J’ai aussi appris à jouer du piano. C’est difficile, mais pas aussi difficile que la vie après une lésion cérébrale!»

Texte: Annette Ryser